Le Conseil national du don et de la transplantation (Cndt) a organisé du 14 au 18 octobre 2024 au Grand hôtel de Thiès un atelier d’élaboration de supports de communication pour le don et la greffe de cornée.
Le premier jour a été marqué par une cérémonie officielle qui a enregistré la présence du Directeur de la lutte contre la maladie, Mamadou Moustapha Diop, le directeur du Service de l’éducation, de l’information en santé et social (Sneiss). Il était question pour eux de camper le débat en évoquant les enjeux de la greffe de cornée. L’opération permet aux malades souffrant de maladies cornéennes de recouvrer la vue. Le Cndt a une banque de cornée pour mettre en œuvre cette pratique médicale. Pour une opérationnalisation à grande échelle, il faut trouver des cornées. L’idée à véhiculer dans ce cas de figure c’est qu’un parent décédé peut donner sa corne et permettre à quelqu’un de retrouver la vue. Il s’agit de la même procédure que la transplantation du rein. Les structures qui vont réaliser la pratique seront agréées.
Dans sa présentation, le professeur Robert Ndiaye, ophtalmologue membre du Cndt, a rappelé que la cornée est une partie antérieure du globe oculaire. Transparente, elle permet la perception du monde extérieur. C’est pourquoi il est important en cas de maladie la soigner et l’intervention s’appelle la greffe de cornée.
La greffe est une technique chirurgicale consiste à remplacer la cornée malade par une cornée saine. Kératoplastie ou transplantation de cornée. Il existe 2 types : kératoplastie transfixante et lamellaire. Il y a une absence de vaisseaux. Mais il peut y avoir des rejets il n’y a pas d’immunosuppresseurs seuls les corticoïdes en début de rejet.
Le glaucome, pas forcément une contre-indication_
Il a signalé que le glaucome n’est pas une contre-indication à condition qu’elle ne soit pas à un stade final.
Pour un agrément cela se fait dans les établissements de santé aussi bien dans le public que dans le privé qui est agréé. Une grille d’évaluation totalement renseignée sera adressée à ces établissements.
Pour ce qui est des ressources humaines, une équipe d’évaluation sera définie.
Il est prévu un comité de prélèvement.
Selon l’ophtalmologue, les effets secondaires c’est l’acte chirurgical en cas de doublon du greffon. Il est très rare d’en avoir lors du premier greffon.
Dans les formes lamellaires qui se réalisent dans les pays développés, il faut une semaine de restauration.
Dans la transplantation coronaire, la restauration se fera graduellement. L’ablation des fils de suture se fera en un an et la préinscription de lunettes.
Le coût don, greffon, chirurgie. Le prélèvement est gratuit le coût de la greffe sera définie. Cela ne peut pas être gratuit avec les médicaments et le suivi médical, a signalé le Cndt
L’ambition en 2025 et les obstacles en vue
L’ambition c’est qu’en 2025, offrir la possibilité aux sénégalais atteints de cécité cornéenne la greffe de cornée.
Pour sa matérialisation, d’après ces acteurs, il faut un décret d’application et des arrêtés.
Décret n° 2024 – 64 du 19 janvier 2024 fixant les modalités d’autorisation du prélèvement de la cornée dans les Établissements publics de Santé ;
-Arrêté n° 006779 du 21 mai 2024 fixant les modalités de conditionnement, de transport et d’attribution de la cornée.
-Arrêté n° 006777 du 21 mai 2024 fixant les conditions d’octroi, de suspension et de retrait de l’agrément pour le prélèvement de cornée dans les établissements publics de santé.
-Arrêté n° 006778 du 21 mai 2024 fixant les conditions médicotechniques et sanitaires du prélèvement de la cornée dans les Établissements Publics de Santé.
Contrairement à la greffe du rein qui nécessite un sujet en vie et bien portant, la greffe de la cornée nécessite un prélèvement du sujet qui n’est plus en vie. Ce qui implique une spécificité particulière. Conscient que s’il rate la communication rien ne marchera, le Cndt a demandé aux professionnels de la communication de la santé d’élaborer des messages pour une adhésion à la transplantation de cornée.
Le deuxième jour comme les jours qui ont suivis, un brief de messages a été partagé. Sur la base duquel des messages ont été élaborés pour trois types de supports. Un guide, un flyer, un dépliant, des affiches et un kakémono.
Les difficultés enregistrées sont
• Nouveau domaine.
• Défaut de pièces justificatives.
• Lenteur de la réponse aux courriers.
• Peu de réunion des Comité de transplantation
• Financement de l’activité pas bien défini +++
• Engagement certains des
Directeurs EPS.
• Envie de réussir l’implantation de
ce programme.